À bien des égards, le 'Swallow the Ghost' d'Eugenie Montague donne l'impression d'être trois romans distincts. C'est ce qui rend son premier roman si imaginatif - et aussi si frustrant.
Le centre de l'histoire est Jane Murphy, qui travaille dans une start-up de médias sociaux à New York sur un roman Internet devenu un succès viral grâce à des publications sur les réseaux sociaux où des histoires élaborées sur ses personnages sont formées.
Mais l'histoire de Murphy et un événement tragique sont racontés à travers trois sections entrelacées. La première se concentre sur Jane. La deuxième se concentre sur Jesse, ancien journaliste devenu enquêteur pour un cabinet d'avocats. La troisième se concentre sur Jeremy, l'écrivain prétentieux qui cite Kafka et parfois petit ami de Jane.
Le style d'écriture et le genre changent avec chaque section, mais le roman de Montague explore au fond la mémoire à l'ère numérique. C'est un concept prometteur mais qui semble inégal.
Le roman de Montague est rempli de prose magnifique difficile à oublier, et pose des questions intrigantes sur la manière dont quelqu'un est mémorisé. Les interactions entre Jesse et sa mère, qu'il prend soin et qui souffre de démence, sont parmi les moments les plus simplement déchirants du roman.
Mais d'autres parties du roman divaguent, surtout la dernière section du livre qui est encadrée comme un compte rendu d'une conversation avec Jeremy lors d'un événement en librairie. La conversation révèle plus sur Jane et aussi sur les questions que pose le roman, mais elle ralentit également l'élan de la section précédente centrée sur Jesse et le mystère qu'il était en train d'enquêter.
Bien que l'approche soit parfois insuffisante, c'est une entreprise ambitieuse qui laisse aux lecteurs beaucoup à réfléchir et présente Montague comme une nouvelle voix inventive.
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